Retour au temple

La nuit état tombée et la pluie faisait rage. Le pardusse regardait la porte du temple. Il se rappela la première fois où il était venu. Il était a demi-mort et son cheval l'avait bravement amené ici. La prêtresse avait pris soin de lui mais un Dieu fou apparut et voulait les tuer mais elle l'avait amené à son empereur, Anonyme. L'être le plus puissant qui avait été permis de voir au pardusse. Tullardor regarda alors vers le ciel, comme si il regardait une entité céleste avec espoir, puis il s'avança vers la porte.

Il écouta afin de voir si il semblait y avoir de la vie dans le temple. Aucun bruit. Il ferma alors les yeux et leva son poing vers la porte. Il frappa alors trois coups à la porte et cria: Pandora!

Cela lui semblait une éternité depuis que Nathrae était partie du temple. D'ailleurs, tout lui semblait une éternité depuis bien longtemps. Autant la rencontre avec Anonyme, autant la rencontre avec Tullardor,autant la quête d'un instrument de pouvoir, autant le savoir que sa soeur était encore en vie. Tous ces événements lui semblaient si loin dans ses souvenirs que parfois elle se demandait si elle n'y avait pas rêvé.

D'ailleurs, qu'était devenu l'Empereur et Tullardor? Elle ne le savait pas. Qu'est-ce qui arrivait de bon sur le continent? Elle ne le savais pas plus. Elle passait ses journées à faire ses prières à la déesse du feu, s'adonnait aux tâches dans le temple, laissait s'égrainer les minutes de son existence...

Pandora décida de briser son ennuie en regardant par une des rares fenêtres du bâtiment. Il pleuvait intensément et on n'y voyait rien à l'extérieur.

*Vraiment pas un temps pour être dehors..* pensa-t-elle.

Mais en fait, elle aurait aimé sortir de sa torpeur, courir sous les gouttes froides et se sentir de nouveau vivante...mais elle ne fit rien, comme à l'habitude.

Et puis soudain, des coups violents se firent entendre sur la grande porte. Elle sursauta et sans réfléchir elle couru dans cette direction. C'est lorsqu'elle entendit son nom hurler de l'autre côté, elle figea. La déesse avait enfin répondu à ses prières silencieuses!

Sans plus attendre, elle ôta les serrures et ouvrit la porte. En voyant son semblable, ce pardusse venu de loin, son compagnon de quête, elle ne put retenir ses larmes.

-Oh! Tullardor! Tu es revenu!

Le pardusse était si heureux de revoir enfin celle qui l'avait sauvé jadis. Il vit les larmes qui coulaient sur le visage de sa compagne de quête, et il s’approcha d'elle doucement. Il leva la main et du bout du pouce, il essuya la larme du visage de la prêtresse. Il la regarda alors dans les yeux puis, d'une voix douce, il lui dit:

- Je ne savais pas ou aller d'autre, ma chère. Après tout ce temps, il fallait que je vous revoie. J'ai besoin de votre aide!

Il la prit donc dans ses bras et la serra contre lui. Il la relâcha puis, reprenant une posture plus solennelle, il reprit la parole:

- Je suis navré de ne pas m'être joint à la suite de la quête des instruments. Il se trouve que lorsque nous nous somme téléportés après avoir trouvé le Luth, je me suis téléporté à mon village natal. Je l'ai trouvé décimé, meurtri, anéanti. Tous les membres du village sont morts.
Je n'ai retrouvé qu'un seul survivant. Mordak, le bras droit de mon père. Il m'a alors expliqué comment un homme qui se disait Dieu de la Mort et son complice avaient décimé le village en quelques heures. Et comment ils sont disparus rapidement après avoir tué mon père deux fois et transorfmé ma mère en statue d'argile. Une pancarte avait été dressée: "Bienvenue sur un lieu de génocide pardusse."

Tullardor regarda vers le plafond comme si il voyait la pancarte devant lui à nouveau. Puis il continua:

- J'ai donc pris le temps d'enterrer les morts seul,car Mordak mourut peu après m'avoir dit ces choses. Après, je me suis juré de retrouver ce Dieu de la Mort qui, d'après les paroles de Mordak, ne doit être nul autre que Dark-Rei, et je deviendrai assez puissant pour l'affronter lui et son complice. Je suis donc parti des terres inconnues pour venir ici, dans l'espoir de vous trouver. Je ne savais pas vers qui me tourner. Peût-être pouvez-vous m'aider?

Pandora accepta avec gratitude cette marque d'affection que Tullardor lui porta. Se faire consoler était une chose qui lui était presque rendu inconnue et elle cessa de pleurer pour démontrer ainsi à Tullardor que son acte prompt était grandement apprécié.

Cependant, ce petit de moment de bien-être s'estompa au moment où son ami lui raconta la perte de son village, ainsi que de ses parents. C'était si horrible, qu'aucune larme ne vint à ses yeux. Elle les écarquilla par contre en portant sa main à sa bouche, comme pour arrêter un cri de désespoir qui ne viendrait jamais. Dark Rei...Ce dieu malveillant et dangereux. Pandora frissonna en se remémorant sa rencontre avec cet être cruel, ici même dans le temple.
-Mon ami, je comprends ta douleur et ta soif de vengeance, mais ne te rends-tu pas compte que la haine t'aveugle au point où tu oublies que tu veux vaincre un dieu!?
La femme aux cheveux rouge savaient que même si elle lui disait les meilleurs arguments au monde, il ne changerait pas d'avis. Ce n'était plus le gentil représentant d'une contrée lointaine en visite sur Enkidiev, non, c'était rendu le dernier représentant de sa famille, le vengeur de son peuple...
-Pardonnes-moi. Tu es venu ici pour quérir mon aide et non pour recevoir des remontances, mais raison a eu le dessus sur mon coeur. Tu es venu me voir pour t'aider, mais j'ignore comment on peut devenir aussi puissant qu'un dieu. Cependant, je vais tout faire ne mon pouvoir pour t'assister dans ta quête. Tu n'es plus seul Tullardor, tu as cogné à la bonne porte...

Tullardor était reconnaissant d'entendre ces mots. Il se mit alors sur un genou en mettant le poing à terre. Puis, baissant la tête en signe de respect, il dit alors:

- Je ne saurai jamais assez vous remercier, encore une fois, ma chère.

Il se releva et prit un air gêné. Il continua:

- Je suis désolé d'arriver ainsi et de tout déballer en même temps. Vous avez raison, peût être que ma haine m'aveugle en ce moment. Je sais que je devrai passer au travers de beaucoup pour obtenir la puissance que je veux obtenir et je crains qu'il ne s'attaque à d'autres!

Devenant plus sérieux, le pardusse regarda la prêtresse droit dans les yeux.

- Je sais que vous avez des questions, et je sais comment vous pouvez m'aider. Entrons et asseyons-nous, nous avons du temps à rattrapper, et j'ai beaucoup à vous raconter!

Pandora haussa un sourcil. Ainsi, il savait comment elle allait pouvoir être utile dans sa quête de pouvoir. La prêtresse en fut étonnée, mais décida de ne pas en ajouter, car Tullardor avait raison, elle faisait une piètre hôtesse en le laissant dans le cadre de porte avec cette pluie qui faisait rage.

-Pardonnes-moi, vient entres!

Pandora fit signe de passer devant et referma la grande porte. La chaleur de temple les enveloppa rapidement. Elle dit à une novice de préparer une chambre pour leur invité, puis elle conduisit Tullardor dans son bureau. Dans cette immense pièce, se trouvait deux fauteuils confortables ainsi qu’une petite table. La femme aux cheveux rouge sourit, car une servante y avait déposé une bouteille de vin. Elle versa un verre à son compagnon, puis s’en servit un à son tour. Elle fit signe à Tullardor de s’asseoir et elle en fit de même. Tout en prenant une gorgée, elle observa Tullardor du coin de l’œil.

-Nous voici maintenant confortables et au chaud. Préfères-tu avoir une nuit de sommeil avant de me raconter tes aventures ou veux-tu le faire maintenant?

Tullardor regarda sa coupe de vin et la porta à son nez pour en sentir l'arôme. Il balayais la pièce du regard rapidement, mais son regard revenait constamment sur Pandora. Il prit une gorgée alors que la prêtresse lui posait sa question, puis il posa sa coupe sur la table. Après tout ce temps passé sans se voir, il n'allait quand même pas aller se coucher en arrivant! Il sourit alors, et prit la parole:

- Il me fait grand plaisir d'être a nouveau près de vous, chère amie. J'ai beaucoup pensé à vous lors de mon absence. Vous qui avez une voix si douce et apaisante. Il n'y a point de jour qui soit passé sans que je ne pense à vous. J'aurais aimé vous avoir a mes côtés lors de ces jours difficiles.

Il reprit alors la coupe de vin devant lui et en prit une autre gorgée. Prenant une expression maussade, il ferma les yeux et continua:

- Vous n'avez pas idée de l'horreur dans laquelle j'ai trouvé mon village. Tous les villageois étaient éparpillés partout et en pièces. Je reconnaissait mes compères un à un, alors que je parcourais le village à la recherche d'indices et de survivants. Des taches de sang recouvraient les murs et le sol du village. Certaines coulaient encore, c'était horrible, je réalisais que j'avais manqué l'attaque de peu!

Je me mis alors à courir les rues du village pour trouver mes parents, que je n'avais toujours pas vus jusqu'alors. C'est alors que je trouvai mon père qui gisait, décapité, au beau milieu d'une flaque de son sang encore humide. La pluie commençait à tomber, alors que je regardais l'expression d'horreur sur le visage de mon père décapité.

Tullardor reprit alors son souffle, juste après avoir déposé sa coupe, Mais il ne pût empêcher une larme de couler le long de son visage. Il l'essuya du revers de la main.

- Je me mis donc à crier vers le ciel, et ramenant mon regard sur l'horizon, je vît alors une énorme pancarte dressée dans la place centrale du village. Je me mis donc à courir vers la pancarte pour voir ce qu'elle disait. Quand je fût arrivé, je trouvai une statue d'argile qui ressemblait en tout points à ma mère. La pancarte avait été dressée juste derrière la statue. Elle semblait avoir été écrite avec du sang et elle disait:"Bienvenue sur un lieu de génocide pardusse".

C'est alors que j'entendis une voix se faire entendre non loin de là. C'était Mordak, le bras droit de mon père. Il avait été brutalement poignardé a plusieurs reprises et laissé pour mort. Il n'avais pas long à vivre. Il utilisa le reste de son énergie pour me dire que celui qui avait fait ça s'était lui-même déclaré Dieu de la mort à ma mère. Qu'il avait ressuscité mon père pour ensuite le décapiter de nouveau. Puis il pointa la statue de ma mère en laissant sortir son tout dernier souffle. Il regardait vers la satue comme si il y avait quelque chose d'important à propos de celle-ci.

Je retournai donc vers la statue d'argile pour voir si je ne trouverais pas d'indice. Je ne trouvai rien du tout, mais je me rendis compte que je pouvais ressentir quelque chose de difficile à axpliquer.. Quand j'étais plus jeune, je pouvais sentir quand ma mère n'allait pas bien ou quand elle vivait des émotions fortes. On a toujours eu un lien spécial moi et elle... Eh bien je peux jurer que j'ai ressenti la présence de ma mère, ainsi que son désespoir dans la statue!!!!

Le pardusse regardait Pandora. Il cherchait à voir si elle comprenait ce qu'il disait. Peût-être est-elle au courant d'un sortilège de la sorte. Il prit alors une autre gorgée et attendit une réaction de la pardusse.

Pandora porta sa main libre vers sa bouche, comme si ce simple geste allait l'empêcher d'émettre un cri. Les yeux bourgogne de la pardusse étaient horrifiés par ce qu'elle venait d'entendre. Comment un être, même un dieu, pouvait être aussi odieux? Pourquoi s'attaquer ainsi à un peuple pacifique qui ne demande qu'à vivre normalement leur destinée?

Pandora ne savait que dire face à l'histoire de son ami. Aucun mot ne pouvait effacer cette tragédie de sa mémoire à présent. Et même avec tous ses pouvoirs, Pandora savait qu'elle ne pourrait estomper cette tristesse qui émanait maintenant de Tullardor.

Elle enleva sa main, qui était comme suspendue devant sa bouche, et la déposa sur celle de Tullardor. Les yeux de la femme aux cheveux rouges, qui étaient humides et ternes après le récit, étaient à présent de couleur écarlate. L'horreur avait maintenant cédé sa place à une douce haine.

-Nous irons voir cette statue si tel est votre souhait mon ami. Je ne resterai pas les bras croisés à rien faire dans ce temple quand vous avez vraiment besoin de mon aide. J'ignore si nous retrouverons ces assassins, mais si nous réussissons, je vous donne ma parole qu'ils vont y goûter! Je ferai tout ce que vous me demanderez, ce que vous croyez nécessaire pour vous d'acquérir de nouveaux pouvoirs ou de nouvelles forces.

Le regard de Pandora diminua en intensité, mais brillait quand même comme de minuscules braises encore très ardentes.

-Ce crime ne restera pas impuni...soyez en sûr...

Elle ne savait pas comment Tullardor allait réagir après les paroles qu'elle venait de lui dire. Oui, c'était le peuple de son compagnon qui avait été décimé, pas le sien. Mais Pandora sentait en elle comme si elle était elle aussi attaché à ce peuple. Ils étaient pardusses tous les deux et amis de surcroît. Ne pas réagir de la sorte cela aurait fait d'elle un coeur de pierre...ce qu'elle n'était guère. Quelque chose en elle bouillait et pour une des rares fois dans sa vie, elle eu un but: Suivre Tullardor peut importe où il irait.

Tullardor regarda alors la prêtresse avec un grand sourire, et il comprit alors qu'elle allait l'aider. Il reprit alors la parole:

- Je suis vraiment reconnaissant de l'aide que vous m'offrez, Je savais que je pourrais compter sur vous. La distance qui nous séparait était grande mais au fond de moi, j'ai toujours su que vous seriez la pour moi.

Le pardusse était fier de pouvoir compter sur sa bonne amie, elle qui avait toujours été la pour lui. Il prit une autre gorgée, et la regarda intensément dans les yeux. Il continua:

Lors de mon périple il m'a été donné de tomber sur une connaissance très particulière. Par les symboles écrits sur la table on expliquait les secrets de l'ordre de la vie et des arcanes magiques. Je veux conquérir ce pouvoir. Je veux pouvoir montrer au monde que tout peut changer pour le mieux.

Il prit une pause pour voir la réaction de son interlocutrice. Si elle en savait un tant soit peu sur la table d'émeraude, elle lui en parlerait...